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Témoignage de Romain

 

 

 

 

Quel est ton parcours au lycée ?
J’ai suivi une formation scientifique au lycée Tesla de Dourdan, dans le 91, tout au bout de la ligne C du RER. J’y ai obtenu une mention Très Bien, malgré l’Allemand.

 

Pourquoi au lycée avoir choisi la double licence ?

Je me suis vite rendu compte que les études d’ingénieur auxquelles je me destinais n’étaient pas faites pour moi. Les professeurs que j’ai eus dans les matières littéraires m’ont donné l’envie de poursuivre des études dans les sciences humaines. Le droit s’est alors naturellement imposé. Je visais Assas, pour étudier dans la meilleure faculté de la planète . Mon ambition était d’intégrer le Collège de Droit, comme quoi personne n’est parfait. Mais aux journées portes ouvertes d’Assas, j’ai vu de la lumière dans une petite pièce à l’écart du reste où était présentée la Double-licence Droit-Histoire. On peut dire que je n’ai jamais quitté cette pièce.

 

Quels souvenirs gardes-tu de la double licence ?

Des copains ! Etre en groupe restreint d’une vingtaine d’étudiants, déchirés entre Assas et La Sorbonne, créé des liens solides et durables. Les personnes que j’y ai rencontrées sont des amis que je garderai toute ma vie. Les heures passées une pinte à la main y ont largement contribué. 
Evidemment, l’excellence de cette formation était très enrichissante et épanouissante. Je ne pensais pas élargir ma façon de penser à ce point. Associer la technicité du droit et la profondeur de l’histoire nous offre une culture très solide, que nous envient les autres étudiants. Cela se mesure très bien quelques années plus tard lorsque l’on présente concours et examens.

 

Quel est ton niveau universitaire ?

J’ai tellement aimé les trois ans de Double-Licence que j’ai continué en Double-Master (et oui de mon temps jadis c’était possible). J’ai ensuite intégré le Master 2 Droit Pénal à Assas de l’immense Philippe Conte (les vrais savent).

 

Quelle est ta formation actuelle ?

Il faut bien un jour se lancer dans les examens et les concours, mais après 4 ans de droit et d’histoire j’avais envie d’une année plus soft. Tout ça pour dire que j’ai pas fait grand chose en M2, mais ça valait le coup, j’ai eu largement le temps d’apprécier cette nouvelle manière de faire du droit. Ce n’est qu’après le M2 que je me suis inscrit à la prépa Sciences Po pour passer le concours de commissaire de police, avec 4 mois de préparation intensive. J’ai réussi ce concours, et depuis le 31 aout 2020 j’ai intégré cette belle institution qu’est la police nationale. Ma formation se passe d’une part à l’Ecole Nationale Supérieure de Police à St-Cyr-Au-Mont-d’Or, à Lyon, et d’autre part en stage à Evry. Je cherchais un lieu de stage où ça pouvait bien bouger, j’ai pas été déçu !

 

La Double-Licence présente-t-elle un avantage dans ta formation et dans tes futures fonctions ?

C’est certain ! D’abord pour les concours, le fait d’avoir une culture juridique et historique solide est un énorme plus. Bien sûr pour les épreuves juridiques, nous avons les mêmes bases que les autres candidats juristes. Mais pour les épreuves de culture générale, notre culture historique facilite grandement l’appréhension de cette épreuve. Et puis parler de Charles Quint ou des fils de Charlemagne dans une copie, ça fait toujours son petit effet ! Pour mes fonctions de commissaire, il est impératif d’être capable de prendre du recul sur les évènements et de les replacer dans leur contexte. Le droit apporte une technicité que nous devons maitriser. L’histoire nous permet de comprendre que notre action s’inscrit dans une tendance toujours plus forte au respect de l’Etat de droit dans notre République, un des rares régimes capable de garantir les droits et libertés des citoyens.

Romain
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